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Irrigation de surface

Photo du rédacteur: TPE-eau-agriculture-TNTPE-eau-agriculture-TN

Dernière mise à jour : 6 févr. 2019

Dans un système d’irrigation de surface, l’eau coule librement du fait de la gravité. Le transport et la distribution de l’eau se font sur la surface des champs sans l’aide d’appareil ou de systèmes mécaniques particuliers. Ceci est fait pour maintenir et reconstituer les réserves en eau du sol quand celles-ci s’épuisent.

Comme pour les autres méthodes d’irrigation, plusieurs facteurs entrent en jeu dans la constitution d’un système d’irrigation de surface. Premièrement, le seuil idéal de la pente du sol que peut supporter ce système est inférieur à 1%. Si la pente est trop élevée, on observe une forte érosion du terrain. Ce système convient aux eaux d’irrigation sujettes à la salinité. En effet, ceci permet le lessivage des sels à travers le sol qui agit comme un filtre. Les types de sols préférables à ce lessivage sont les sols sableux qui possèdent un pouvoir de filtration élevé. Cette technique peut être utilisée dans l’oléiculture sur des jeunes plantations d’oliviers. La fréquence des arrosages varie selon le type de sol et de cultures ainsi que le stock d’eau emmagasiné dans le sol. L’apport en eau quant à lui se fait à dose fixe.

En Tunisie cette technique est utilisée au nord du pays dans des zones à fortes pluviométries. Près de 189 730 ha sont équipés pour ce type d’irrigation. 20% du périmètre irrigué tunisien est irrigué en irrigation de surface et 18% en irrigation de surface améliorée.

Cette technique comporte trois méthodes distinctes classées par ordre croissant d’efficience : irrigation par ruissellement, par planches, à la raie et enfin par bassin.


Irrigation par ruissellement

Dans le cas de l’irrigation par ruissellement, l’eau est acheminée vers les plantes à partir des fossés du champ. L’eau ne rencontre aucun obstacle et coule librement vers les plantes. Des digues ou autres méthodes de contrôle du mouvement de l’eau sont inexistantes. Néanmoins la quantité d’eau nécessaire est immense.

Irrigation par ruisselemnt

Irrigation par planches

De longues parcelles en pente apportent l’eau aux plantes. Des conditions de drainage sont préparées à l’extrémité la plus basse du champ. Cette technique convient à tout type de cultures et de sol. Néanmoins, les sols possèdent une lente vitesse d’infiltration sont idéaux. Les cultures tolérant un flaquage et donc une accumulation constante d’eau sont favorisées

Irrigation à la raie

Des raies de tailles différentes sont placées dans le sens de la pente est permettent la circulation de l’eau. Pour les cultures denses comme les céréales basses et la luzerne, des sillons superficiels sont utilisés. Tandis que les raies plus larges sont utilisées pour les cultures en lignes.

La gestion de l’eau se fait avec beaucoup plus de flexibilité et cette technique supporte une pente maximale de 12% si les raies sont placées de façon à éviter l’érosion. Néanmoins, la pente idéale reste de 3%. La surface mouillée est restreinte et donc les pertes par évaporation sont limitées aussi. Mais l’efficience de cette méthode reste moindre comparé à d’autres irrigations de surface...


Irrigation par bassins

Des bassins rectangulaires créés sont entourés des digues permettant la rétention de l’eau et empêchant le ruissellement de l’eau. Celle-ci nécessite un débit extrêmement élevé et une quantité d’eau important pour le remplissage rapide des bassins. C’est une méthode peu flexible, car elle ne convient qu’à quelques types de cultures


Avantages :

  • Coût d’investissements faible

  • Des techniques anciennes et bien connues qui ne nécessitent pas d’apport énergétique extérieur.


Inconvénients :

  • Une efficience difficile à évaluer entre 40 % a 70%

  • Méthode consommatrice d’eau : la plupart de ces techniques utilisent une grande quantité d’eau. Les pertes par percolation et par évaporation sont très élevées. En effet, les surfaces mouillées sont très grandes facilitant l’évaporation de l’eau dédiée à l’irrigation. La distribution de l’eau n’est pas uniforme et dépend complètement du débit.

  • Grande main-d’œuvre nécessaire : les digues qui entourent les bassins, par exemple, doivent être reconstruites après chaque labour. La surveillance de ces systèmes est nécessaire.


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