Conclusion
La Tunisie rencontre plusieurs problèmes au niveau de ses ressources hydrauliques. L’agriculture mobilise la plupart des eaux utilisables. Ainsi l’agriculture et les systèmes d’exploitation agricole relèvent du domaine de la gestion des ressources hydrauliques et leur bon fonctionnement nous permettrait de faire de grandes économies d’eau.
Comme nous avons pu le voir, les types de cultures varient selon les régions et les étages climatiques. On peut donc dire que ces cultures y sont adaptées. L’irrigation par contre n’est pas aussi adaptée que nous pouvons le croire. En effet, du fait d’une pauvre infrastructure et d’un budget défaillant, l’irrigation n’est pas exploitée à son maximum. L’irrigation de surface et l’irrigation localisée sont utilisées à pourcentage égal en Tunisie, en moyenne 38% du territoire irrigué pour chacune. Pourtant, l’irrigation localisée est beaucoup plus adaptée au climat semi-aride ou aride de la Tunisie. C’est une technique aussi performante que l’irrigation localisée, voire même plus performante, et qui est beaucoup plus économe en eau. Mais c’est une technique qui demande un investissement trop important pour pouvoir être implémentée dans la totalité du territoire tunisien. De plus, le pourcentage d’irrigation de surface améliorée est inférieur à celui de l’irrigation de surface ordinaire.
Au niveau des techniques culturales, l'agriculture biologique est sous-développée en Tunisie. C’est une technique très bénéfique qui respecte le développement durable et qui nous permettra ainsi de faire plus d’économies au niveau de l’eau tout en augmentant la production.
Ainsi, pour pouvoir élaborer des systèmes d’exploitation performants en Tunisie, il faut installer l’irrigation localisée pour toutes les cultures qui peuvent les supporter et l’irrigation de surface améliorée pour les autres. Les types de cultures ne changent pas, car elles sont adaptées aux étages climatiques et au stock d’eau de la région, elles peuvent néanmoins d'autant plus s'améliorer. Aussi, il faut utiliser plusieurs techniques culturales élaborées spécialement pour le climat tunisien et les climats arides, avec des techniques d'irrigation adaptées pour observer de meilleurs résultats.
Mais avec le changement climatique et la déplétion des ressources hydrauliques tunisiennes, il faudrait envisager une approche plus approfondie pour répondre aux besoins de la population tout en respectant le développement durable. Le défi que pose le changement climatique, avec ses climats extrêmes qui pourraient changer la pluviométrie tunisienne ainsi que altérer ses ressources hydrauliques, pèse lourdement sur la Tunisie.